L’assurance cyber : les raisons derrière la baisse des tarifs

Depuis plusieurs années, le marché de l’assurance cyber connaît une dynamique paradoxale. Alors que les risques de cyberattaques ne cessent d’augmenter, notamment en raison des tensions géopolitiques et de l’émergence de l’intelligence artificielle, les tarifs des polices d’assurance cyber semblent se stabiliser et même diminuer. Les premières indications de cette tendance apparaissent en 2023 avec une baisse des primes pour les grands groupes français. Cette situation pourrait continuer à évoluer, d’autant plus que les projections pour 2025 laissent présager des réductions encore plus significatives.

Les évolutions du marché de l’assurance cyber

Le paysage de l’assurance cyber a subi une transformation marquante, avec une concurrence accrue sur le marché. En 2023, il a été observé que la prime d’assurance moyenne est passée de 2,70% à 2,37% pour les grands groupes, un changement visible qui n’est pas passé inaperçu.

Cette dynamique s’explique par plusieurs facteurs clés qui influencent à la fois la demande et l’offre :

• Le retour d’un marché plus compétitif avec l’arrivée de nouveaux acteurs comme Allianz, AXA et Zurich.
• Une gestion plus efficace des risques par les entreprises, renforçant ainsi la confiance des assureurs.
• Une diminution des sinistres, ayant des conséquences directes sur le risque tarifaire.

Une baisse des sinistres : un facteur déterminant

La tonique de la sinistralité a nettement fléchi en 2022, les entreprises ayant intensifié leurs efforts en matière de cybersécurité. Cela inclut des investissements dans des technologies avancées et des formations. Par conséquent, les assureurs, tels que Groupama et Generali, peuvent réévaluer le risque et proposer des tarifs plus attrayants.

Anticipations pour 2025 : des baisses significatives prévues

Les experts prévoient des réductions des primes encore plus importantes, pouvant atteindre entre 10% et 15% en 2025. Ce phénomène devrait s’accompagner d’une hausse du nombre d’assurances souscrites. De plus, des assureurs comme AIG et Euler Hermes anticipent une plus grande capacité à répondre aux besoins variés des clients.

Les éléments constitutifs de cette évolution incluent :

• Une forte concurrence entre les assureurs.
• Foisonnement des offres adaptées aux entreprises de toutes tailles.
• Meilleure résilience des systèmes d’information des entreprises face aux cybermenaces.

Les moteurs de la compétitivité

Avec la démocratisation des outils de cybersécurité et une éducation accrue des cotisants, les risques sont jugés plus contrôlables. Les entreprises, telles que MAAF et Mutuelle des Motards, adaptent leurs pratiques en mettant en œuvre des protocoles de sécurité rigoureux. En conséquence, les assureurs se retrouvent en mesure de proposer des offres plus attractives.

En résumé, la tendance à la baisse des primes d’assurance cyber pourrait bien perdurer, créant un véritable souffle d’optimisme au sein des entreprises. L’ensemble des acteurs du secteur, comme la MACIF et Groupama, doivent se préparer à une flexibilité accrue dans leurs offres afin de s’adapter à la demande croissante et aux évolutions des risques.

Maeva Dupont