La récente thèse du Karolinska Institutet et de l’Université de Stockholm met en lumière des failles majeures dans le système d’assurance parentale et de soutien à la santé mentale en Suède. Bien que des mesures d’assurance parentale généreuses puissent améliorer la santé mentale des nouveaux parents, leur accès reste souvent inéquitable. Cette étude souligne des disparités frappantes, révélées par des données portant sur la santé des parents.
Des inégalités dans l’accès aux prestations parentales
À l’échelle mondiale, environ 17 % des mères et 9 % des pères souffrent de problèmes de santé mentale, tels que la dépression postnatale. La thèse démontre que des congés parentaux étendus et mieux indemnisés sont associés à une meilleure santé mentale chez les parents. Toutefois, les critères actuels pour bénéficier de ces allocations excluent souvent les personnes ayant des problèmes de santé préexistants.
Critères d’éligibilité inadaptés
Les recherches d’Amy Heshmati révèlent que des parents ayant des antécédents de problèmes de santé, en particulier de santé mentale, sont souvent désavantagés. Parmi les critères, des exigences liées au travail et aux revenus compliquent l’accès aux prestations parentales plus généreuses. Ce phénomène est particulièrement marqué chez les mères qui avaient reçu des soins hospitaliers pour des problèmes de santé mentale avant leur grossesse.
- Mères avec problèmes de santé antérieurs moins éligibles
- Injustices liées aux exigences de marché du travail
- Impact plus fort sur les mères ayant connu des soins continus
Le congé parental : un outil de santé publique
Le congé parental est non seulement une politique familiale, mais aussi un outil crucial pour la santé publique. Amy Heshmati insiste sur l’importance de revoir les normes et d’adapter le système afin de garantir un accès équitable pour tous les parents. En allégeant les exigences de travail pour ces prestations, les familles peuvent entrer dans la parentalité dans de meilleures conditions.
Améliorer le système pour le bien-être parental
Pour renforcer l’équilibre parental et la parole sur la santé mentale, M. Heshmati propose d’encourager des emplois stables et sécurisés pour tous les parents. Ces changements pourraient orienter la politique parentale vers un véritable soutien à la parentalité, garantissant ainsi un départ égal des familles dans leur nouvelle vie.
- Reconnaître le congé parental comme un enjeu de santé publique
- Réviser les normes de travail pour l’accès aux prestations
- Aider tous les parents, pas uniquement les plus chanceux
Réflexions finales et perspectives
Cette thèse questionne la structure des politiques familiales et appelle à réfléchir sur l’importance du soutien au bien-être des nouveaux parents. Une évolution des pratiques pourrait impliquer à la fois le monde médical et social, contribuant à un environnement où la santé maternelle et mentale est traitée de manière holistique.
Categorie | Impact | Proposition de changement |
---|---|---|
Antécédents de santé mentale | Exclusion des bénéfices | Réviser les critères d’éligibilité |
Conditions de travail | Difficultés d’accès aux congés | Assouplir les exigences |
Soutien familial | Inégalités renforcées | Promouvoir des politiques inclusives |
La thèse d’Amy Heshmati souligne la nécessité de repenser le système d’assurance parentale, afin de promouvoir la parental sérénité et d’assurer un véritable bien-être parental dans une période critique. La voix des parents doit être davantage entendue pour que les politiques reflètent leurs réels besoins.
Pour approfondir le sujet, il est possible de consulter des références telles que thèses.fr et des articles traitant des enjeux sociaux de l’assurance parentale, disponibles sur Cairn.info.
Il est temps de considérer le congé parental non seulement comme un droit, mais comme un fondement essentiel de la santé mentale des familles.
